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Présences Electroniques Genève | 4ème édition |21-22 novembre 2014

Avec:
Matthew Herbert (UK) – Brandt Brauer Frick (DE) – Jimmy Edgar (US) – Max Cooper (UK) – Plaid (UK) – Darkstar (UK) – Phon.o (DE) – Dorian Concept (AT) – Daedelus (US) – Answer Code Request (DE) – Bernard Szajner & Almeeva (FR) – Christian Zanési (FR) – Luca Forcuccu (CH/IT) – Cover (CH) – Pierre Thoma (CH) – Monoblock B (CH) – Disco Channel (CH) 

+ hommage à Bernard Parmegiani

+ Performance Nyloïd by Cod.Act (CH)

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Bâtiment des Forces Motrices – Le Zoo – Théatre du Grütli / Genève

Tout comme son homologue et précurseur parisien PRÉSENCES électronique imaginé par l’Ina GRM, la version genevoise, plus connue désormais sous le nom de PEG, se fonde sur deux principes de base essentiels: elle propose des conditions d’écoute et des expériences sonores exceptionnelles, modelées au travers d’un système de multidiffusion unique, l’Acousmonium, et elle met en lumière, de par ses choix de programmation inédits, les liens qui existent entre les différentes générations de musiciens utilisant la technologie, rappelant à l’auditoire la formidable continuité entre les expériences d’un Pierre Schaeffer à la fin des années 40 et les pratiques musicales actuelles. Sans le premier, point de suivants…

Certains se demanderont encore ce que peut bien présager cet «acousmonium». Il s’agit ni plus ni moins d’un remarquable système de multidiffusion, composé d’un essaim de haut-parleurs, restituant le son de manière spatialisée, tel le ferait un véritable orchestre. Soigneusement disposé dans la salle, chaque projecteur de son est ainsi positionné et sélectionné en fonction de sa propre couleur sonore. Au musicien, dès lors, de s’approprier la «bête», avec la complicité de l’ingénieur du son, et d’exploiter au mieux les qualités intrinsèques de chaque enceinte acoustique. L’auditeur, lui, n’aura que le plaisir, maintes fois décuplé, d’identifier la source sonore ou de se laisser immerger par l’expressivité de l’œuvre, ainsi sublimée.

Pour la première fois cette année, c’est dans le prestigieux Bâtiment des Forces Motrices que l’Acousmonium sera installé. A cadre exceptionnel, programmation exceptionnelle, puisque la nouvelle envergure de la salle aura permis de multiplier les ambitions en matière de ligne artistique. On aura ainsi le plaisir d’accueillir, en têtes d’affiches de cette quatrième édition, le génial producteur aux multiples facettes, Matthew Herbert, les instrumentistes faiseurs de techno, Brandt Brauer Frick, le duo emblématique de l’écurie Warp, Plaid, ou l’enfant prodige de la techo, Max Cooper. Quand on connaît le parcours exemplaire et aventureux de ces artistes, on mesure le privilège de les voir soumettre l’une des leurs partitions sonores, qui plus est complètement inédite, aux exigences de l’Acousmonium.

Un tel événement ne saurait se faire sans la mise en perspective d’une certaine filiation artistique, commune à toute une génération de compositeurs électroniques. L’occasion était ainsi toute trouvée, une année jour pour jour après sa disparition, de rendre un vibrant hommage à l’un des pionniers de la musique électroacoustique, qui influença pléthore d’artistes contemporains, marquant à jamais l’histoire de la musique électronique. Un court-métrage retraçant son œuvre et son parcours sera diffusé en ouverture du festival au BFM, donnant un coup d’envoi tout en symboles, à cette nouvelle édition.

La version genevoise diverge cependant du festival-mère, dans le fait qu’elle pousse encore un peu plus loin le concept du grand-écart stylistique et générationnel, en exportant la notion de multidiffusion dans le clubbing. En deuxième partie de soirée, le public sera donc convié à rejoindre le dancefloor du Zoo, équipé pour l’occasion d’un système de son en quadriphonie, restituant la musique et ses effets sonores avec une impression d’espace accentuée. Ici, si les artistes auront comme vocation celle de faire danser le public, leur choix a été porté sur des producteurs et DJ ayant pour habitude de décomplexer la matière sonore pour créer de nouvelles perspectives musicales. Pour électriser la soirée, on pourra compter sur des figures emblématiques de la scène nationale et internationale, à l’instar du fer de lance de la nouvelle génération techno/house contemporaine, le prolifique Jimmy Edgar, du poulain berlinois de Marcel Dettmann, Answer Code Request, ou de l’aventureux Phon.o.

Enfin, si le cœur du festival resserre cette année son enceinte géographique autour de la Place des Volontaires, Présences Electroniques Genève étend cependant son envergure en investissant pour la première fois le Théâtre du Grütli. Sa Grande Salle accueillera l’une des performances parmi les plus étonnantes des deux frères André et Michel Décosterd, qui présenteront leur nouveau projet, Nyloïd. Une manière d’inaugurer, de vivre et de clôturer le festival les pieds ancrés dans la technologie, une technologie d’autant plus passionnante qu’elle se met au service de l’art le plus créatif qui soit.

 

 

Cet article est également disponible en : Anglais

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